Le premier et le plus petit cercle au centre est le cercle de contrôle. Il représente les aspects de notre vie sur lesquels nous avons un contrôle et une influence directs. C’est la sphère dans laquelle nous pouvons changer certaines choses; par exemple, vos pensées, votre humeur, vos choix, vos actions, vos réactions, la façon dont vous définissez/maintenez vos limites, votre discours intérieur et votre état d’esprit. Le cercle de contrôle symbolise les domaines où nous pouvons prendre des mesures significatives et apporter des changements positifs.

Le deuxième cercle représente l’influence; nous pouvons ou non avoir le pouvoir d’étendre notre influence dans cette région pour créer un changement. Nous pouvons certainement essayer de générer un changement. Il est sage de dépenser une partie de notre énergie dans cette sphère, en gardant à l’esprit que nous pouvons contrôler nos efforts dans cette sphère, mais pas nécessairement les résultats. Ceci peut comprendre certaines choses comme votre réputation, l’atmosphère qui règne dans une pièce, les comportements et les pensées des autres, ou votre productivité au quotidien.

Ce que nous incluons dans notre cercle d’influence dépend du fait que nous soyons optimistes ou pessimistes et de notre façon d’envisager notre capacité d’agir et notre propre efficacité. Nous pouvons surestimer notre capacité d’agir et notre influence, ou bien les sous-estimer, surtout lorsque nous nous sentons déprimés et impuissants (Seligman, 2011; DeAngelis, 2015).

Certaines choses que nous faisons au sein du cercle de contrôle irradient bien au-delà du cercle. Elles ont des conséquences pour nous-mêmes et pour notre entourage. La façon dont nous nous comportons et dont nous nous présentons a des conséquences sur les autres. Elle peut influencer certaines situations et certains résultats de manière positive et élargir ainsi notre cercle de contrôle. Par exemple, la façon dont nous nous préparons et dont nous nous présentons à une entrevue d’embauche augmente nos chances d’obtenir le poste. L’intensité de notre travail et notre stratégie en matière de prise de décision peuvent déterminer le succès d’une école. Mais pas toujours – et c’est précisément là où nous voulons en venir.

En fin de compte, qu’est-ce qui se trouve en dehors du cercle de contrôle? Ce cercle englobe un plus large éventail de facteurs externes, de défis et de circonstances dont nous pouvons nous soucier, mais qui échappent manifestement à notre contrôle. Par exemple, des situations comme les conditions météorologiques, la circulation, la mort, l’économie, la guerre, la pandémie mondiale, les médias sociaux, des décisions prises par le passé ou votre lieu de naissance. Accepter l’idée qu’il y a des choses que nous ne pouvons tout simplement pas contrôler peut être profondément libérateur. Cela peut nous aider à nous libérer de l’anxiété et du stress et à nous concentrer sur les choses que nous pouvons changer.

Parfois, cela peut s’avérer accablant et sans espoir. À quoi bon? Je pourrais prendre bien soin de moi, mais cela ne résoudrait toujours pas le fait que je n’ai pas assez de temps en une journée pour terminer les tâches que j’ai à accomplir. Cela n’apporterait pas plus de financement pour qu’il y ait suffisamment de personnel, d’équipement à jour et de programmes de repas payés. Qu’en est-il du manque de remplaçants, des compressions de postes d’aide-enseignants, de devoir recourir au fait que le personnel enseignant assume lui-même les frais liés aux ressources et au matériel de classe?

Avant de se pencher un peu plus là-dessus, reconnaissons les impacts des choses qui sont hors de notre contrôle et l’injustice qui en découle. Par exemple, être victime de racialisation, vivre dans la pauvreté, le colonialisme, le patriarcat, le capitalisme, le traumatisme générationnel et l’homophobie pour n’en nommer que quelques-uns. Il y a des expériences et des réalités qui font souffrir certaines personnes et si on ne reconnaît pas les défis additionnels qui en découlent, on fait preuve de mépris, de condescendance et d’élitisme.

Cependant, Luthans et coll. (2008, p. 132) ont établi que « les personnes qui se concentrent sur leur cercle de contrôle sont plus susceptibles d’être résilientes face au stress et à l’adversité » (traduction). Par exemple, Sue lutte contre l’épuisement professionnel en tant qu’enseignante Son environnement est très stressant et elle s’inquiète constamment des comportements et des attitudes de ses élèves, même si elle sait qu’elle ne peut pas vraiment les contrôler. Sue est initiée au concept du cercle de contrôle et est encouragée à se concentrer sur les choses qu’elle peut contrôler, soit sa propre attitude et ses réflexions, son style d’enseignement, la façon dont elle réagit à un mauvais comportement et la façon dont elle se présente lors de ses interactions avec les élèves. Ce changement de perspective permet à Sue de se libérer de ses inquiétudes et d’aborder son travail avec un plus grand sentiment de calme et d’équanimité (Anna K. Schaffner, 2024).

Il faut du travail au quotidien et de l’énergie pour ne pas laisser les forces indépendantes de notre contrôle engendrer le désespoir et des pensées rigides. Ce n’est pas grave si notre réaction, nos sentiments ou nos pensées ne correspondent pas toujours à ce qui peut nous être utile. Nous ne pouvons pas toujours donner le meilleur de nous-mêmes et apprendre tout en sachant que nous devrions mieux agir. Ce qui est transformateur, c’est de savoir à quel moment il est temps de s’interroger sur nos pensées, nos comportements et nos sentiments potentiellement inutiles et de remettre en question leur validité. Est-il utile de rester coincé dans un cycle de pensées négatives comme « les choses ne s’amélioreront jamais » ou « je vais échouer »? Ou serait-il plus utile de transformer ces pensées en quelque chose comme « les choses sont difficiles en ce moment, mais ça ne durera pas éternellement », ou « je fais de mon mieux ». Dépenser votre énergie à vous améliorer, plutôt que de vous abattre, peut vous donner plus de latitude pour faire partie du changement que vous souhaitez pour vous-même.

Ce n’est pas parfait, mais c’est un point de départ. Si vous portez attention à votre cercle de contrôle, vous allez bénéficier d’une base plus solide pour faire face à ce que vous ne pouvez contrôler. Il y a de l’espoir et du potentiel. Parfois, les choses vont vous sembler trop difficiles. Et ce n’est pas grave. Il est normal de se sentir dépassé ou moins compétent. MAIS, croyez-le ou non, vous POUVEZ accomplir des choses difficiles. Cela signifie faire preuve d’autocompassion, de prioriser vos besoins afin que vous puissiez être présent pour les autres, de pratiquer l’acceptation radicale et de rechercher du soutien supplémentaire pour aborder les problèmes systémiques qui font partie de votre cercle d’influence.

Pensez à vos cercles de contrôle, d’influence et au-delà. Vous pouvez schématiser cela sur une feuille de papier vierge en remplissant chaque cercle ci-dessus correspondant à votre propre vie. Si vous avez besoin de soutien pour explorer vos cercles de contrôle et d’influence, veuillez communiquer avec un spécialiste de soutien au bien-être par l’intermédiaire Des soins en éducation pour tous.

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Références:
Covey, S. (1989) The 7 Habits of Highly Effective People. (les 7 habitudes des personnes hautement efficaces). New York, États-Unis : Simon & Schuster.
DeAngelis, T. (2015). The circle of influence (le cercle d’influence).Monitor on Psychology, 46(5), 50 à 56.
Luthans, F., Avey, J. B., & Patera, J. L. (2008). Experimental analysis of a web-based training intervention to develop positive psychological capital (analyse expérimentale d’une intervention de formation en ligne pour développer un capital psychologique positif).Journal of Occupational Health Psychology, 13(2), 132 à 141.
Schaffner, A., (2023) Understanding the Circles of Influence, Concern, and Control.  ( Understanding the Circles of Influence, Concern, and Control (positivepsychology.com) Révisé le 10 février 2024.
Seligman, M. E. P. (2011). Flourish: A visionary new understanding of happiness and well-being. (se développer : une nouvelle compréhension visionnaire du bonheur et du bien‑être). Free Press.